[ ARTISTES PLASTICIENS ]

La pratique, plurielle, de ce duo d’artiste formé en 2014 a la singularité d’utiliser des éléments organiques tel un médium dialoguant avec les autres matériaux de leurs pièces. Spots de chantier, serre de jardin, câbles électriques visibles, ils assemblent divers éléments et objets pour en faire sculptures et installations dans une esthétique du bricolage.
Trapier Duporté s’intéresse au discours sur la fin. Ils appartiennent à une génération bercée par des récits d’apocalypses, de catastrophes écologiques à venir, d’accidents inévitables. Ils observent notre ivresse mélancolique, non sans s’en amuser. Leur travail se déploie entre goût et dégoût, entre envie d’être et fatigue de soi.
Gravité, écoulement, clair obscur, leurs formes se situent à la frontière de l’espoir et du désespoir, dans la zone salvatrice du tragicomique. De leurs pièces, émanent l’odeur d’une inquiétude.
Un fil rouge : la fête.
Une prophétie : notre génération est coincée en plein after.
(Arnaud Idelon)